Le leasing de vélo, nouveau pilier de la mobilité durable


Mis à jour le 11 nov. 202519 minPar Draftly
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Le vélo devient peu à peu un choix de premier ordre pour les déplacements du quotidien. De nombreux dispositifs accompagnent cette engouement : vélo en libre service, meilleures infrastructures depuis peu le leasing en entreprise. Cet avantage salariale connait une forte croissance. Avec 20 000 vélos actuellement mise en circulation sous contrat de leasing en France, nous sommes encore loin de l'Allemagne et de ces 2 millions de vélos en leasing. Encore peu connu en France, regardons en détails ce que le leasing en entreprise propose.

Le leasing de vélo, nouveau pilier de la mobilité durable

Du leasing automobile au leasing vélo : une histoire de modèle

1) Une histoire très ancienne

Louer un bien plutôt que de l'acheter pour en exploiter le potentiel n'a rien de nouveau. On trouve déjà des traces de cet échange économique au cours de l'Antiquité et le leasing se modernise dans l'industrie du 19ème siècle au Royaume-Uni. Le leasing ("location" en français) permet aux entreprises de bénéficier d'un moyen de production sans en payer tout le coup en amont.

Le leasing automobile apparait lui aux Etats-Unis dans les année 1950 avec la United States Leasing Corporation à San Francisco. Dans les années 1960, ce modèle apparait en Allemagne puis au Royaume-Uni, avant de s'installer en France dans les années 1980. Le leasing devient alors populaire pour financer des flottes de véhicules. Une entreprise de location de véhicule peut ainsi exploiter des véhicules en location sans les posséder et donc générer un flux de trésorerie positifs rapidement.

Au même moment, le leasing pour les particulier se développe mais connait un vrai boom dans les année 2010 avec la mise avant des offres de location longue durée (LLD) et de location avec option d'achat (LOA) par es constructeurs et les banques. Ainsi en 2023, 52% des véhicules neufs en France sont vendus via du leasing.

L'essor du leasing provient notamment du contexte économique lié à l'inflation : véhicules plus chers, tensions budgétaires sur les ménages, bonus fiscale du leasing.

Aujourd'hui, le leasing automobile est un marché mondiale de 80 milliard de dollar.

2) Le leasing vélo est né

Le leasing de vélo est plus récent (aux alentours des années 2010) mais connait un vrai début au cours de l'année 2020. Ce modèle profite à ce moment là de la convergence de plusieurs facteurs : démocratisation des vélos électriques, transition écologique et nouvelles politiques de mobilité en entreprise.

Le Covid a eu un impact majeur et a accéléré son développement, notamment en incitant les politiques publiques à investir davantage dans les infrastructures (piste cyclable, voie sans voiture, parking à vélo,...).

Le leasing vélo en entreprise connait depuis un véritable essor, poussé par des avantages fiscaux.

3) La France en retard sur ces voisins européens

La France et ces 20 000 vélos en leasing entreprise en 2025 est encore loin derrière ces voisins européens.

L'Allemagne fait figure de leader dans le domaine avec plus de 2 millions de vélo en leasing, c'est 100 fois plus qu'en France ! On estime que 45% des vélos de fonctions en Allemagne remplacent la voiture pour l'usage quotidien du salarié.

Au delà du nombre, c'est une différence structurelle majeure qui explique cet écart. Le système allemande repose sur le Gehaltsumwandlung (conversion de salaire). Le salarié allemand peut financer directement son vélo avec son salaire brut et profite ainsi d'une économie d'impôt et de charge sociales immédiate sans aucun coût pour l'employeur.

En France, la structure est plus complexe car elle repose sur une incitation fiscale corporate (crédit d'impôt flotte) et sur une exonération de charge (le vélo n'est pas considéré comme un avantage en nature), ce qui rend la prise décision plus difficile. Une maîtrise fine de la fiscalité est nécessaire pour profiter de ce mécanisme.

Ainsi, une entreprise qui paie l'impôt sur les sociétés (IS) peut déduire de son impôt exigible jusqu'à 25% des frais engagés pour la flotte.

Alors que le système allemand propose une optimisation de la rémunération, le système français propose lui une optimisation fiscale de l'entreprise ce qui freine son adoption dans les PME faut de simplicité administrative.

4) Un marché européen en structuration

A cause de ces différences fiscales et sociétales, le marché européen du leasing de vélo est aujourd'hui très morcelé mais voit l'émergence de certains acteurs pan-européens.

Ainsi, des sociétés importantes se sont structurées sur ce marché comme Lease a Bike (détenu par Pon Holdings qui possède aussi de nombreuses marques de vélo comme Cervélo, Cannondale, Santa Cruz ou encore Gazelle) qui gère une flotte estimée de 900 000 vélos ou encore Cyclis Bike Lease (40 000 vélos).

En France, le marché du leasing en entreprise voit l'émergence d'acteurs nationnaux comme :

  • Avo Mobility
  • Azfalte
  • Bee.Cycle
  • Beetogreen
  • Fleeta
  • Tandem
  • Tim Mobilité
  • Viraj
  • Zenride

Aujourd'hui, le potentiel du marché européen du leasing vélo est évalué à 12 milliards d’euros avec un accès estimé pour près de 20% des salariés en 2025, soit 49 millions d’utilisateurs.

Les fondamentaux du leasing

Le modèle du leasing repose sur 3 piliers :

  • Maitrise de la valeur résiduelle
  • Services intégrés
  • Prévisibilité financière pour le client

1) Maitrise de la valeur résiduelle

La valeur résiduelle est la valeur estimée d'un actif à la fin de son utilisation. Dans le cadre du leasing, il s'agit donc de la valeur estimée du bien loué (par exemple du vélo) à la fin du contrat de leasing.

Concrètement, la société de leasing fixe, en amont du contrat, la valeur résiduelle du bien. Cette estimation stratégique permet de définir tous les éléments financiers de ce contrat : montant des loyers, risques financiers à couvrir ou encore rentabilité du contrat.

Prenons un exemple qui illustre cela:

La société de leasing achète un vélo neuf à 2000€. Elle estime la valeur résiduelle à 36 mois (la durée du contrat) à 600€ et peut ainsi calculée la perte de valeur de son bien.

La perte de valeur du vélo calculée est :

| 2000€-600€ = 1400€

Elle doit ensuite prendre en compte le prix des différents services inclus que nous détaillerons pas la suite ainsi que que les frais internes et la marge. Admettons que ce montant soit de 1300€.

La somme totale à couvrir par les loyers s’élève donc à :

| 1 400€ + 1 300€ = 2 700€

Le montant des loyers mensuels sera alors de :

| 2700€ / 36 mois = 75€/mois

Dans cet exemple, la société de leasing en fixant la valeur résiduelle du vélo à 600€ a pu déterminer un montant de loyer à 75€/mois pour son client.

La valeur résiduelle permet aussi de déterminer l'option d'achat en fin de contrat si le contrat en prévoit une.

Une valeur résiduelle plus élevée réduit la décote théorique, mais augmente le risque financier. Le leaser doit donc provisionner davantage d'argent pour couvrir le risque (basé sur la probabilité de revendre le vélo à ce prix là). Ce risque est donc intégré dans les loyers, qui peuvent augmenter malgré une baisse de la perte de valeur du vélo.

La maîtrise de la valeur résiduelle est un pilier fondamentale dans la bonne gestion financière d'une société de leasing. C'est un équilibre subtile pour rentabiliser au mieux le leasing tout en offrant la meilleure offre financière au client.

2) Services intégrés

La société de leasing inclus un certains nombres de services dans le contrat afin de faciliter la gestion de sa flotte, minimiser les risques et proposer plus de sérénité pour le client. Voici quelques services qui peuvent être inclus dans le contrat de leasing:

3) Prévisibilité financière pour le client

L'ensemble des services inclus permettent au client de sécurisé les coûts financiers liés au leasing. En effet, la grande majorité des frais liés à l'utilisation du vélo, même imprévisibles, sont inclus dans le forfait mensuel à tarif fixe. De plus, lorsqu'une option d'achat est incluse dans le contrat, le client connaît à l'avance le tarif du rachat.

Les défis cachés du modèle de leasing vélo

Si les acteurs du leasing mettent tout en œuvre pour simplifier la vie de leurs clients, toute la complexité de ce modèle économique repose en interne dans l'entreprise. Les définis sont nombreux, qu'ils soient opérationnels, logistiques ou financiers.

1) La gestion d’une flotte très hétérogène

Les flottes de vélos sont extrêmement variées. Certains leasers proposent des vélos électriques ou musculaires, et le segment de vélos peut aller du vélo de route au vélo cargo en passant par le vélo de ville. Il y en a pour tous les gouts.

Cette diversité de choix complexifie la gestion sur plusieurs points:

  • Gestion des achats
  • Maintenance et gestion des pièces détachées : chaque modèle à des pièces spécifiques ce qui nécessite un stock spécifique de pièces de rechanges et une connaissance approfondie des cycles et process de maintenances.
  • Prévision de la valeur résiduelle et fixation des loyers

Pour diminuer cette complexité, la plupart des leasers travaillent avec un nombre de marque limitée afin de rendre la flotte plus homogène et d'acheter par lots. Le choix se porte souvent sur des marques locales (par exemple Made in France pour les leasers français) où la qualité et disponibilité des pièces sont les facteurs clefs dans la gestion des flottes.

2) L'entretient : enjeu critique et imprévisible.

Un vélo en leasing est bien souvent un vélo utilisé au quotidien. Son utilisation intensive et en toute saison nécessite un soin et un entretien plus important. C'est encore plus vrai lorsque l'on parle d'un vélo électrique.

Les points critiques sont nombreux sur un vélo:

  • Le cadre : en cas de fissure cela peut rendre le vélo non utilisable et nécessite un remplacement.
  • Les freins, très sollicités, en particulier sur les vélos électriques, peuvent présenter une usure plus fréquente.
  • La batterie et le moteur des vélos électriques sont au cœur du système et conditionnent l'utilisation du vélo (voir notre article Comment prolonger la durée de vie de la batterie d’un vélo électrique).

Le cout de maintenance peut être difficile à prévoir tant l'usage d'un vélo peut être différents en fonction des conditions météorologiques, du terrain, de la conduite.

Une flotte mal entretenue engendre un surcout d'autant plus important à long terme pour le leaser:

  • Insatisfaction du client qui entraine un risque de perte du client à la fin du leasing
  • Réparations plus importantes et plus couteuses
  • Baisse importante de la valeur du vélo, ce qui dans le cas d'une récupération du vélo par le leaser en fin de leasing et d'une revente aura un impact financier.

3) Le risque de vol et de casse

Le vol est un des risque principaux qui menacent la bonne santé financière du leasing. Bien que couvert pas des assurances ce qui limite le risque opérationnel avec le remplacement d'un vélo, si le taux de vol chez le leaser est trop important et que les montants sont très importants, cela conduIra a terme à une augmentation des primes d'assurances et donc aura une répercussion financière pour le leaser.

Pour chaque contrat, un sinistre mal géré peut ruiner totalement la rentabilité de ce contrat.

4) Un système multi-acteurs interdépendants

Le contrat de leasing repose sur un équilibre subtil entre divers acteurs:

  • La société de financement (banque, captive, organisme spécialisé)
    Achète juridiquement les vélos, les porte au bilan et avance les fonds. Elle se rémunère via le coût du financement et ajuste ses conditions en fonction du risque (taux de vol, valeur résiduelle, etc.).
  • Le leaser (opérateur de leasing vélo)
    Orchestration du modèle : choix des vélos, gestion des contrats, relation client, suivi des coûts (entretien, sinistres), organisation de la fin de contrat et de la revente.
  • L’assureur
    Couvre le vol, la casse et parfois l’assistance. Si les sinistres augmentent, il relève les primes, les franchises ou restreint les garanties, ce qui pèse directement sur l’économie du leasing.
  • Le client (entreprise, employé, particulier)
    Utilise le vélo au quotidien. Son comportement impacte l’usure, la fréquence des réparations, le risque de vol et donc la valeur résiduelle du vélo en fin de contrat.
  • Les réparateurs / ateliers partenaires
    Assurent l’entretien courant et les réparations. Leur efficacité et leurs tarifs influencent fortement les coûts opérationnels et la disponibilité du parc.
  • Les distributeurs / fabricants
    Fournissent les vélos, éventuellement avec conditions commerciales spécifiques (remises, volumes). Ils jouent aussi un rôle dans la standardisation et la qualité du produit.
  • Les brokers / reconditionneurs / remarketeurs
    Interviennent en fin de contrat pour organiser la seconde vie du vélo. Leur capacité à bien valoriser, reconditionner et écouler les vélos est déterminante pour la valeur résiduelle réelle et donc pour l’équilibre global du modèle:
    • reprise ou achat des vélos en sortie de leasing,
    • reconditionnement (révision, changement de pièces, remise à niveau),
    • revente sur le marché de l’occasion (B2B ou B2C).

Chaque acteur du contrat de leasing a un impact financier important sur celui-ci. C’est donc la performance de toute cette chaîne qui fait ou défait l’économie du modèle.

5) La revente en fin de contrat : un marché moins structuré

Contrairement au leasing automobile qui bénéficie d’un marché secondaire très mature, avec :

  • des centrales VO
  • des sociétés spécialisés dans la certification de l'état du véhicule en fin de leasing
  • des acheteurs professionnels
  • des plateformes dédiées
  • un suivi précis des opérations de maintenance

Le marché du vélo manque encore de standards et de traçabilité, bien que les acteurs spécialisé ce développe comme les reconditionneurs à grand échelle (par exemple: Upway pour les vélos électriques).

Ces manques entrainent de l'incertitude sur la valeur des vélos

6) L’incertitude autour de la valeur résiduelle (VR)

Comme nous l'avons vu précédemment, le contrat de leasing repose sur montage financier entre plusieurs acteurs alors que la valeur résiduelle du vélo joue un rôle majeur dans la détermination des loyers et donc dans la rentabilité du modèle.

Pourtant, le marché du leasing de vélo est récent, et le marché du vélo est globalement peu structuré. La valeur résiduelle est donc encore basé sur des estimations de décroissance linéaire, qui ne prennent pas en compte un certains nombre de paramètres (voir notre article : Evaluer la valeur de son vélo). Ainsi, le calcul de la valeur résiduelle comporte généralement les défauts suivants:

  • Absence de saisonnalité
  • Modèle de décote linéaire identique pour tous les vélos
  • Absence de prise en compte de l'état précis du vélo

Ces défauts entrainent des approximations qui sont d'autant plus vrais pour les vélos électriques qui subissent des tendances de marchés rapides (nouveaux moteurs, nouvelles batteries...).

Une valeur résiduelle mal estimée peut entrainer :

  • des pertes financières ou une rentabilité très faible
  • des loyers trop élevés et un manque de compétitivité

La difficulté est de prévoir une valeur résiduelle sur 36 ou 48 mois, avec toute l'incertitude des projections futures. C’est précisément là que la donnée et la cotation deviennent essentielles.

Draftly : La technologie au service de la rentabilité du leasing

Face à l'incertitude de la valeur résiduelle et au manque de standardisation du marché secondaire, les acteurs du leasing ont besoin d'une boussole fiable. Draftly rempli cette mission en apportant une estimation de valeur de vélo basée sur le marché réel.

1) De la décote linéaire à la réalité du marché

Comme nous l'avons vu, appliquer une décote linéaire (ex: -20% par an) est dangereux sur un marché aussi volatile que celui du vélo, où une rupture technologique sur un moteur ou une batterie peut changer la donne en quelques mois.

Draftly se positionne comme le tiers de confiance grâce à sa Cote Vélo, un algorithme propriétaire qui analyse des millions de points de données en temps réel. En scrutant les annonces, les transactions et les tendances du marché de l'occasion en Europe, Draftly remplace l'intuition par la data.

Cela permet aux leasers :

  • d'affiner les Valeurs Résiduelles (VR) : Fixer une VR basée sur la réalité du marché secondaire (Market Value) et non sur un tableau Excel théorique.
  • de sécuriser les marges : En prédisant mieux la valeur de revente, le leaser évite les "trous d'air" financiers en fin de contrat et peut mieux négocier les prix de reventes.

2) Un logiciel SaaS pour piloter la valeur de la flotte

Draftly ne se contente pas de donner un prix à un instant T. Via sa solution SaaS (Software as a Service), Draftly permet aux gestionnaires de flotte et aux financiers de suivre l'évolution de la valeur de leur parc d'actifs au fil du temps.

Ce pilotage dynamique offre trois avantages stratégiques :

  1. L'ajustement des loyers : En connaissant mieux la dépréciation réelle par marque ou modèle, le leaser peut construire des offres plus compétitives sur les modèles qui gardent bien leur cote.
  2. L'optimisation du remarketing : En fin de contrat, le logiciel permet d'identifier instantanément la valeur de marché de chaque vélo récupéré, facilitant les arbitrages (revente à un grossiste, reconditionnement, ou vente au détail).
  3. La gestion des risques (Risk Management) : La solution offre une vision claire de l'exposition financière de la flotte en temps réel, rassurant ainsi les partenaires bancaires et investisseurs.

En structurant la donnée, Draftly transforme le vélo d'un "actif risqué" à un "actif financier maîtrisé", indispensable pour passer du stade artisanal à l'échelle industrielle.

Conclusion

Le leasing de vélo en entreprise n'est pas une simple tendance passagère, mais une lame de fond qui redessine la mobilité urbaine en Europe. Si la France accuse encore un retard structurel face à l'Allemagne, la structuration rapide de l'offre et l'arrivée d'acteurs nationaux dynamiques laissent présager une croissance exponentielle.

Cependant, pour que ce modèle soit pérenne et rentable, l'industrie doit impérativement professionnaliser sa gestion financière. La maîtrise de la valeur résiduelle, véritable clé de voûte du leasing, ne peut plus se faire "au doigt mouillé". L'avenir appartient aux acteurs qui sauront intégrer l'intelligence de la donnée pour sécuriser leurs actifs. C’est en apportant cette transparence et cette précision que des solutions comme Draftly permettent aujourd'hui au leasing vélo de changer de braquet.

FAQ – Tout comprendre sur le leasing vélo en entreprise

1. Qu’est-ce que le leasing vélo en entreprise ?

Le leasing vélo est une solution qui permet à une entreprise de mettre un vélo (électrique, musculaire, cargo, route, etc.) à disposition de ses salariés en échange d’un loyer mensuel fixe.
La société de leasing prend en charge l’achat du vélo, l’assurance, l’entretien et parfois l’assistance.
L’entreprise bénéficie d’avantages fiscaux et simplifie la gestion de sa flotte.

2. Le leasing vélo est-il considéré comme un avantage en nature ?

En France, non. Le vélo de fonction n’est pas considéré comme un avantage en nature, tant qu’il est mis à disposition pour les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels.
Cela signifie qu’il n’y a pas d’impôt ou de charges sociales pour l’entreprise comme pour le salarié.

3. Quels sont les avantages fiscaux pour l’entreprise ?

Deux mécanismes principaux existent en France :

  • le crédit d’impôt flotte : jusqu’à 25% des frais engagés peuvent être déduits de l’impôt sur les sociétés (IS)
  • l’exonération d’avantage en nature : aucune charge supplémentaire

C’est ce cadre fiscal qui rend le leasing vélo attractif… mais aussi complexe à maîtriser pour une PME.

4. Le salarié paie-t-il quelque chose ?

Dans la majorité des contrats, non.
Le vélo est financé par l’entreprise dans le cadre du leasing (à l’inverse de l’Allemagne où le salarié finance via son salaire brut).
Certaines entreprises proposent toutefois un co-paiement ou une participation symbolique.

5. Que se passe-t-il en fin de contrat ?

Plusieurs options :

  • Retour du vélo à la société de leasing
  • Renouvellement du contrat avec un nouveau vélo
  • Option d’achat (si prévue dans le contrat), généralement à un tarif correspondant à la valeur résiduelle

Les vélos récupérés peuvent ensuite être reconditionnés et revendus sur le marché de l’occasion.

6. Comment est fixée la valeur résiduelle d’un vélo ?

La valeur résiduelle (VR) est une estimation de la valeur du vélo après 36 ou 48 mois.
Elle dépend de plusieurs facteurs :

  • marque et modèle
  • moteur/batterie (pour les VAE)
  • kilométrage estimé
  • état
  • tendances du marché de l’occasion

C’est la variable financière la plus stratégique du leasing. Une VR mal estimée peut faire perdre beaucoup d’argent au leaser.

7. Pourquoi la France est-elle en retard par rapport à l’Allemagne ?

Parce que le modèle économique est différent :

  • En Allemagne : Gehaltsumwandlung : conversion du salaire brut par le salarié: optimisation individuelle immédiate.
  • En France : avantage fiscal entreprise ce qui amènent des décisions plus complexes, process RH + finance + comptabilité. L'adoption est plus lente.

8. Quels sont les risques pour une société de leasing vélo ?

Trois risques majeurs :

  1. vol et casse : impact direct sur la rentabilité et les primes d’assurance
  2. entretien sous-estimé : coûts opérationnels élevés
  3. valeur résiduelle mal calculée : loyers trop bas ou pertes financières en fin de contrat

Le leasing vélo est rentable… si ces risques sont parfaitement maîtrisés.

9. Pourquoi la maîtrise de la données est-elle indispensable pour le leasing vélo ?

Parce que le marché de l’occasion vélo est :

  • hétérogène,
  • jeune,
  • peu standardisé,
  • très volatile (surtout sur les VAE).

Les acteurs du leasing ont besoin d’un tiers de confiance pour estimer correctement la valeur future des vélos.
C’est exactement ce que proposent les solutions technologiques comme Draftly.

10. Tous les vélos peuvent-ils être mis en leasing ?

En théorie oui, mais en pratique :

  • les vélos électriques sont les plus populaires
  • les vélos cargos représentent un segment en forte croissance
  • les vélos très haut de gamme nécessitent une analyse plus fine de la valeur résiduelle
  • certains leasers limitent le choix aux marques avec bonne disponibilité de pièces

11. Qui achète réellement le vélo dans un contrat de leasing ?

Généralement :

  • la société de financement (banque, captive) achète juridiquement le vélo et le porte au bilan
  • le leaser gère le contrat, les services, l’entretien et l’utilisateur final

Ces deux acteurs forment le cœur économique du leasing.

12. Pourquoi la revente des vélos est-elle un point faible du modèle ?

Contrairement à l’automobile, le marché secondaire du vélo manque encore de :

  • certification d’état standardisée
  • acteurs VO structurés
  • données de marché fiables

Cela crée une incertitude sur la valeur des vélos reconditionnés, ce qui impacte directement la valeur résiduelle et la rentabilité du leasing.

13. Comment Draftly fiabilise-t-il la valeur résiduelle d’un vélo ?

Draftly analyse en continu des millions de données issues du marché réel :

  • annonces
  • transactions
  • tendances de décote
  • saisonnalité
  • variations technologiques
  • état réel du vélo

Grâce à cette intelligence marché, les leasers peuvent :

  • fixer des valeurs résiduelles fiables
  • sécuriser leurs marges
  • proposer des loyers compétitifs
  • optimiser la revente en fin de contrat